Nanoparticules
Les moyens de protection individuels
Lorsque nous parlons de risque en entreprise, nous faisons souvent référence aux EPI, et pour cause !
Ces équipements de protection individuelle (EPI) sont des dispositifs tantôt recommandés, tantôt obligatoires, portés par l'opérateur ainsi que ses collaborateurs en vu de le/les protéger en cas de risques. Susceptibles ou avérés, ils menacent leur sécurité et leur santé principalement au travail.
Pour les nanos aussi il existe des EPI appropriées selon le risque d'exposition :
- Protections respiratoires : Elles découlent de l'efficacité des filtres et de la ventilation auparavant apposés dans l’environnement de travail.
Si les travaux réalisés par l'opérateur sont jugés peu exposant à l'ingestion/inhalation de nanoparticules par
la Médecine du Travail, mais que toutefois, l'air ambiant contient au minimum 19% d'oxygène, il sera
simplement recommandé de porter des EPI respiratoire (décrit par l'IRNS en suivant) :
Si à l'inverse les travaux sont jugés cette fois ci exposants, comme par exemple lors du "transfert ou du
déconditionnement de nanopoudres avec une toxicité inconnue", il est recommandé de porter un appareil
de protection respiratoire isolant, comme un masque complet, une cagoule ou une combinaison complète
à adduction d’air comprimé.
"L’efficacité de protection et les bonnes conditions d’utilisation de l’appareil de protection respiratoire employé doivent
être vérifiées en situation réelle et dans la durée (saturation, usure, etc.).
-
Protection cutanée :
Bien que nous ne pouvons être pour l'heure, non totalement certain de l'efficacité des vêtements de protection contre les nanomatériaux, il est toutefois recommandé de les porter contre le risque chimique de type 5 relatif aux produits chimiques sous forme de particules solides.
Le vêtement est à usage unique (jetable) et se compose d’une blouse/combinaison lisse (sans plis, revers,
poches ouvertes), à capuche et constitué de serrages aux extrémités comme le cou, les poignets, les chevilles...
Les sur-chaussures sont intéressantes pour limiter la contamination de NPs en dehors de la zone de travail.
En ce qui concerne les gants, ils doivent être fait de matière plastique jetable (nitrile, vinyle, néoprène), bien
évidement étanches afin de représenter une barrière efficace. Le port de deux paires de gants ou avec
une épaisseur nettement supérieure peuvent être préconisés en cas de travaux dangereux avec risque
d'exposition cutané plus intense, plus longue ou répété.
Les lunettes agréées et équipées de protections latérales sont indispensables.
Pour les opération de courte durée : « port d'un demi masque ou masque complet à ventilation libre muni d’un filtre de classe 3 peut être utilisé (une pièce faciale équipée d’un filtre P3 selon la norme EN 143 ou éventuellement une pièce faciale filtrante jetable FFP3 selon la norme EN 149). »
Pour les opérations à durée supérieure à une heure : « il est conseillé de porter un appareil de protection respiratoire filtrant à ventilation assistée et plus précisément un demi-masque (TM2 P), un masque complet (TM3 P) ou une cagoule (TH3 P) à ventilation assistée conformes aux normes EN 12942 et EN 12941. Les appareils de protection respiratoire à ventilation assistée standards fonctionnent avec un débit d’air de 120 l/min. Il est recommandé d’utiliser des appareils à ventilation assistée fournissant un débit d’air de 160 l/min pour assurer un maintien de la pression positive à l’intérieur de l’appareil. »