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 Un étiquetage qui fait défaut

Depuis 2004, le règlement INCO relatif aux étiquetages (Règlement Européen 1169/2011 sur l'Information du Consommateur) oblige les fabricants, mais de façon théorique, à inclure la mention   « nano »   précédent l'ingrédient en contenant.

Afin de resserrer ces règles, Ségolène Royal, l'Ex-ministre de l'Environnement a publié le 5 mai 2017, (avant son départ), un arrêté afin de remettre au goût du jour cette obligation d'étiquetage.

 

Mais alors, quels sont les nano-objets concernés par ce règlement ?

 

 

INCO - Article 18 - Alinéa 3 : Toutes les nano-substances contenant d'une à trois dimensions externes, mais aussi les agglomérats et aggrégats possédant une taille supérieure à l'ordre du « nano ». Toutefois, afin de les distinguer, seuls les composés conservant des propriétés typiques de la nano-échelle sont concernés.

 

Dans sa revue n°529 de septembre 2017, le magazine 60 millions de consommateurs a mené sa propre enquête sur 18 produits sucrés (bonbons, gâteaux, desserts glacés...) de marque nationales (Thiriet, Lu, M&M's...) comme des MDD (E. Leclerc, Lidl, Intermarché...). Et lorsque le verdict tombe... C'est l’hécatombe !

Tous ces produits contiennent des nanoparticules allant de 1 mg à 500 mg de nanoparticules pour 100 g de produit ! Mais bien évidemment, aucun de ces produits ne stipule la présence de nanoparticules sur son étiquette...

 

Un renforcement de la loi reste à prévoir afin de faire bouger les choses. Le 25 novembre 2015, le Règlement 2015/2283 relatif aux nouveaux aliments (Novel Food) reprend la définition des nanomatériaux et stipule une réforme de la demande d'étiquetage que l'on devrait voir apparaitre en janvier 2018.

 

En vu de ses propriétés incroyables, la gastronomie ne serait plus la même, sans la présence de ces petites particules. Alors avoir une belle bûche de Noël colorée ou faire la chasse aux nano-objets, à vous de choisir !

 

 

 

 

Nous vous mettons au défi :

 

Trouvez nous, dans un supermarché, un produit alimentaire contenant sur son étiquette,

la mention « contient des nanoparticules ».

 

 

Vous ne trouverez pas !

Tout simplement car la détection de nano-objets dans les produits alimentaires est d'une part récente mais les techniques d'analyses le sont encore plus !

 

Le progrès technologique avance et nous sommes aujourd'hui en mesure de détecter la présence de nanoparticules dans les denrées alimentaires, même au stade de produit fini.

 

                 La première détection a été réalisée aux Etats Unis, très récemment puisqu'elle a vu le jour en 2015,

                 et a porté sur 14 produits alimentaires.

 

 

Qu'en est il des traces résiduelles ?

D'après l'Ania (Association nationale des industries alimentaires), les industriels de l'agroalimentaire n'utiliseraient pas volontairement ces substances en vu de leurs propriétés mais leur présence résulterait plutôt de «traces résiduelles». Ces dernières proviendraient principalement des additifs, vecteurs de nanoparticules.

 

Le magazine 60 millions de consommateurs a constaté lors de son enquête sur les nanoparticules, que la proportion de dioxyde de titane excédait 20% dans la plupart des produits analysés en contenant. A ce stade là, difficile de prétendre à de simples «traces»...

 

  • Cas du E171 :

 

En réalité, le dioxyde de titane (TiO2) n’est pas soumis à l’étiquetage « nanomatériau » car sa composition en nanoparticules est généralement comprise entre 10 et 40%, soit une concentration inférieure à 50%.

Toutefois, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a réalisé une évaluation du risque sous forme d'inhalation. La substance ainsi classée dans le groupe 2B est donc un cancérigène possible pour l’Homme.
L'INRA a démontré qu'une seule fraction nanométrique par rapport à une nanoparticule modèle pourrait également avoir des effets.

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