Nanoparticules
Mais alors, les nanos sont elles toxiques ?

Cela fait une dizaine d'années maintenant que nous essayons de répondre à cette question.
Nous avons jusqu'alors en Europe, inconsciemment appliqué un principe de précaution qui vise à mettre sur le marché un produit dont nous ne connaissons pas tous les effets et de le retirer en cas d'incident. Ainsi, nous avons rapidement développé des applications sans pour autant prendre en compte l'aspect toxicologique. Ce dernier concerne les risques sur la santé (du consommateur, de l'opérateur qui est en contact avec les NPs) mais concerne aussi l'impact environnemental (faune et flore).
Bien que nombre de risques ont été démontrés dans l'utilisation de produits chimiques sous forme micro, les conséquences à l'échelle nano constituent quand à eux un grand vide dans la littérature scientifique en matière d'innocuité.
Est ce que la réduction de taille, la modification des propriétés peuvent rendre ces particules bien qu'infiniment petites,
grandement dangereuses ?
Les premières publications sur la toxicité des nanoparticules remontent à 2005, avec un ouvrage écrit par une communauté de toxicologues : "Nanosciences et nanotechnologies, évolution ou révolution ?" Berlin, 2014 et "Que sait on des impacts sanitaires des nanomatériaux sur la santé ?" par Francelyne Morano et Rina Guadagnini.
Une étude épidémiologique sur la population n'était pour l'heure impossible pour la seule et bonne raison que nous manquons de recul face à l'apparition récente des nano-objets dans notre quotidien.
Toutefois, des recherches ont été menées auprès des travailleurs exposés continuellement à ces risques et ce, depuis très longtemps. Sur leur lieu de travail, les plus vulnérables sont les miniers, exposés aux particules de charbon mais encore les soudeurs avec les particules métalliques ou bien l'amiante... Les opérateurs, confrontés en permanence aux nanos, emportent avec eux ces particules partout, même jusqu’à leur domicile.
De premières études ont alors été menées en exposant des animaux de laboratoires à des sources diverses contenant des nanoparticules réactives. D'autres tests en culture cellulaire à partir de cellules humaines ont également fait l'objet d'une attention particulière de la part des chercheurs. Quelles sont les macromolécules isolées, celles qui réagissent, quels sont les organes cibles ou encore les acides nucléiques susceptibles de subir une mutation... ? Tant de questions auxquelles les chercheurs tentent d'élucider ce mystère.
Malheureusement, de nombreuses incertitudes persistent en raison d'une vaste composition chimique de nanoparticules et de leurs innombrables utilisations possibles.
Difficile donc d'établir un rapport d'impact sur le vivant pour chacune de ces particules. Sans compter qu'il est encore plus compliqué de proposer aux autorité réglementaires, des stratégies d'évaluation des risques pour les personnes exposées.
Une corrélation entre la quantité émise de particules (ultra)fines dans l’atmosphère et l'augmentation de maladies respiratoires telles que les bronchites chroniques ou encore l'asthme peuvent être prévisibles. Toutefois, une mise en relation avec les maladies cardiovasculaires peuvent poser question.
L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et le CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer)
se sont penchés sur le sujet.
Cela proviendrait d'une accumulation de particules nocives dans nos organes internes comme le coeur, les poumons, les reins...
Ce qui signifie que les nanoparticules en outre, seraient capables de franchir la barrière biologique de notre corps (pulmonaire, intestinale...) ? Si oui, peuvent elles traverser tout notre organisme et ainsi venir se loger dans n'importe quel organe de notre corps ?
Mais alors comment ces particules peuvent elles entrer dans notre corps ?
Les particules fractionnées rejetées par les moteurs de diesel combinées à celles retrouvées dans l'atmosphère ont été classées cancérigènes. Parmi les particules fines atmosphériques les plus toxiques, on retrouve les PM2.5 (< 2,5 micromètre).
La toxicité des nanos est liée à la surface disponible et par conséquent, cela intervient sur différents facteurs annexes pour créer des interactions pas toujours prévisibles : leur solubilité dans les fluides ou leur capacité de formation d'agglomérats par exemple.
A ce stade, elles sont si petites que nous pouvons les inhaler, les ingérer et peuvent pénétrer par contact cutané.
Une prise de conscience
Impacts sur la santé
Propagation des NPs dans noter corps
Inhalation
Ingestion
